L’histoire de la Corée du Nord

L’histoire et la politique de la Corée du Nord est unique au monde. Pour ne prendre que la période contemporaine : après avoir été un empire de 1897 à 1910 – l’Empire de Tachan – la péninsule coréenne sous influence japonaise est l’objet de convoitise de la part de la Russie..

Mais c’est au Japon que la Corée fait partie à la fin du 19ème siècle, suite à la guerre sino-japonaise.

Et ce n’est qu’après la seconde guerre mondiale que la Corée retrouve son indépendance face au Japon, et se scinde en deux territoires, celle du Nord, la République populaire démocratique de Corée, dirigée par les soviétiques avec à la tête Kim Il-sung et celle du Sud, dirigée par les américains.

On a alors une Corée divisée, que ce soit géographiquement mais aussi politiquement, le Nord met en place un gouvernement communiste, tandis que le Sud met en place un gouvernement pro-américain

Le 25 juin 1950 , l’armée nord-coréenne franchit massivement le 38ème parallèle. Deux jours plus tard, les Etats-Unis profitant de l’absence à l’ONU de l’URSS (qui dispose d’un droit de véto) fait voter une résolution contre la Corée du Nord. Les forces navales américaines largement positionnées au Japon font route vers la Corée tandis que 16 pays constituent une force d’intervention.

C’est alors qu’est déclarée la guerre de Corée. Celle-ci a opposé, du 25 juin 1950 au 27 juillet 1953, la République de Corée (Corée du Sud), soutenue par les Nations unies (alors sans la représentation de la Chine, ni de l’URSS), à la République populaire démocratique de Corée (Corée du Nord), soutenue par la République populaire de Chine et l’Union soviétique.
Ce fut une guerre où les deux parties perdirent et gagnèrent du terrain chacun leur tour, celle ci a duré trois ans entraînant trois millions de morts mais au bout du compte la guerre se solde par un statu quo ante bellum.

L’armistice est signé le 27 juillet 1953 à Panmunjom , sur le 38ème parallèle – là où tout a commencé -. Il reste en vigueur 56 ans plus tard sans que ne se profile le moindre traité de paix.

Il réside donc encore une atmosphère lourde entre la Corée du Nord et les Etats Unis.
En 1994, à l’âge de 82 ans, le Soleil coréen Kim Il-sung est mort à Pyongyang. Il est alors remplacé par Kim Jong-Il , dont le comportement mégalomaniaque atteste qu’il est bien le fils de son père à qui succède son fils cadet Kim Jong-un, l’actuel chef d’Etat en Corée du Nord.

Sa politique

Le Parti des Travailleurs de Corée (parti unique) et l’armée constituent les deux piliers du régime.

Selon l’article premier de la Constitution de 1972 de la Corée du Nord, révisée en avril 1992, en septembre 1998 et en 1999, « la République populaire démocratique de Corée est un État socialiste souverain qui représente les intérêts de tout le peuple coréen ».

Cet intérêt revient, pour Kim Il-sung, à mettre en place une dictature en Corée du Nord en mettant l’armée au milieu du programme coréen – environ 40% de la population travaille pour l’armée – en dépit de l’autosuffisance alimentaire. Cela amènera une famine redoutable en 1990.

Comme dans chaque autocratie, le chef de l’Etat nommé “le président éternel” commence par éliminer ses adversaires ainsi qu’un à un les cadres du parti du travail coréen et instaure peu à peu l’idéologie Juche.

Le Juche est l’idéologie développée par le président de la Corée du Nord, Kim Il-sung qui vise à rendre le pays maître de son destin par la promotion de l’indépendance nationale que se soit politique, économique mais aussi militaire C’est la base du régime de la République populaire démocratique de ce pays. Cela se traduit par la fermeture quasi-totale du pays aux influences extérieures.

Le Juche guide les activités du Parti du travail de Corée, seul et unique parti politique représenté en Corée du Nord.

Le dictateur s’inspire du communisme et des idées marxistes-léninistes qui prônent une société sans classes. En tant que « grand successeur », il a été progressivement nommé à la tête des plus hautes institutions du pays lui donnant peu à peu les pleins pouvoirs.

Vie de la population

La situation des droits de l’Homme en Corée du Nord est particulièrement préoccupante, marquée par des arrestations, détentions et exécutions arbitraires, ainsi que des restrictions systématiques à la liberté d’opinion, d’association et de circulation.

En Corée il est par exemple obligatoire de vouer un culte au dirigeant du pays, en faisant une prière pour ce dernier plusieurs fois par jour et ce même dans les lieux publics comme l’école.

Pour beaucoup de coréen ce culte est devenu normal pour eux, comme le fait de porter un badge avec une photo du dirigeant sur le torse au niveau du cœur pour montrer leur amour.

Beaucoup de liberté leur sont bridé, comme celui de communiquer avec les pays voisins ou même sortir de Corée. Aucune information du monde extérieur ne rentre en Corée et si quelqu’un essai de bafouer ses règles, la sentence n’est qu’autre que l’emprisonnement ou la mort.

« Les rêves, les jeunes n’en ont pas. Personne n’y pense. Il n’y a pas d’espoir, pas de liberté, le seul mot d’ordre est d’obéir à la dynastie Kim “.
« En Corée du Nord, on va en prison pour avoir regardé un feuilleton à la télévision ” a fait part Kim Dae-yong, ancienne habitante de Corée du Nord.

Le pays mise sur la propagande pour faire entrer dans la tête de toute la population que leur pays est le meilleur au monde et qu’il n’existe pas plus belle vie que celle d’habiter en Corée, que ce soit dans le métro, dans la rue, sur chaque bâtiment, cette propagande est omniprésente.

La vie n’est pas aussi belle que le pays voudrait le faire croire car les coréens sont un millier environ à demander chaque année l’asile à leur voisin du sud.

Vous trouvez dans ce récit des photos et découvertes de la vie Coréenne, ce pays si étanche.

VASSARD Mathieu