« À toutes les petites filles, ne doutez jamais que vous êtes précieuses et puissantes. Vous êtes dignes de toutes les opportunités dans ce monde, alors poursuivez vos rêves. »- Hilary Clinton.                                                                                               Ces mots résonnent comme un appel au secours dans un monde où les femmes ont de moins de moins la parole et où leurs droits se voit menacés. Le féminisme, ce droit inconditionnel qui veut mettre les hommes et les femmes à égalité est souvent décrié ou mal perçu.

Qu’est ce qui vous vient à l’esprit en premier quand vous pensez au mot « féminisme »? La réponse peut varier en fonction de votre âge, votre sexe ou classe sociale. Quoi qu’il en soit, ce terme a parfois une connotation négative, presque archaïque. Beaucoup de gens pensent que les féministes détestent les hommes ou les mères au foyer. C’est faux. Il y a toujours des extrêmes, bien sûr, mais le féminisme se veut égalitaire et paritaire. Les féministes soutiennent les femmes qui mènent leur vie comme bon leur semble, les hommes qui respectent la gent féminine et avant tout elles prônent l’égalité des sexes. Le féminisme nous touche tous, partout, tout le temps, s’en même s’en rendre compte. Il ne se passe pas un jour, d’ailleurs, sans qu’une nouvelle affaire autour du sexisme ne secoue l’opinion publique.

Etant parisienne, mais surtout étant une femme, il ne se passe pas un jour sans que je ne me fasse accoster dans la rue ou siffler à un passage piéton par le sexe opposé. Ce harcèlement de rue continue jusque dans le métro, parfois même en bas de chez moi. Je ne suis pas un cas isolé, des centaines de milliers de femmes se font interpeller dans leur vie quotidienne par des hommes qui manque de tact. C’est devenu normal. Personne ne fait rien. Mais comment réagirions nous si les femmes se mettaient à draguer les hommes en pleine rue ? A les siffler quand ils traversent le trottoir ? Le féminisme se bat pour ça aussi, pour respecter nos droits et notre valeur en tant que femmes.

Pendant leur enfance, on dit aux petites filles que le monde est à elle et qu’elles peuvent atteindre les étoiles. On leur raconte des histoires de chateaux et de contes de fées. On leur promet que le Prince Charmant existe et que tout se fini bien à la fin. Mais la vérité est tout autre, les rêves d’enfant innocents se brisent au fil des années. Le monde va mal, les femmes aussi, dans certains cas. Quand on prononce ces paroles pleines d’espoir, on les pensent sincèrement. Nous voulons que le monde soit aussi doux et innocent qu’on prétend qu’il est. On se ment à nous même jusqu’à ce qu’on ne puisse plus car la réalité refait surface. En grandissant, les choses qu’on entend sont différentes et le ton change. On découvre qu’il y a plein de choses qu’on ne peut pas faire parce que nous sommes des femmes. On dit aux jeunes filles qu’elles doivent rentrer à la maison avant une certaine heure parce qu’elles pourraient faire une mauvaise rencontre. On leur dit qu’elles doivent se méfier des hommes, que leurs intentions ne sont pas toujours bonnes.

Quand j’étais une petite fille, on me répétait à longueur de temps que je pourrais devenir qui je voulais et faire ce que je voulais quand je serai grande. J’aurai pu être musicienne ou médecin, et même pourquoi pas Présidente de la République. Aujourd’hui, avec du recul, je me rends compte que tout ça n’était que des mensonges. Je ne pourrai jamais être chanteuse, je n’ai pas de don particulier pour la musique ou encore médecin, je n’ai jamais été brillante en science. Je ne pourrai jamais être Présidente, pour beaucoup de raisons, mais surtout parce que je suis une femme. Ca aussi c’est devenu normal. C’est en laissant ces choses là arriver que l’écart entre les hommes et les femmes se creuse un peu plus chaque jour.

Mais la pire des choses qu’on nous ai appris, sans vraiment jamais nous le dire, c’est que l’on doit accepter que notre salaire sera toujours inférieur à celui d’un homme, à tâche égale. Comment explique-t-on à une petite fille qu’elle risque d’être moins bien payé que son frère même si ils font les mêmes études et ont le même travail? Les femmes ne gagnent en moyenne que 77% de ce que gagnent leur homologues masculins. Comment est justifiable? En plus de cela, nombre de métiers sont peu accessibles aux femmes, sous prétexte qu’elles sont des femmes. Les postes à hautes responsabilités sont bien souvent réservés aux hommes. La politique, par exemple, est un milieu essentiellement masculin. Les américains ont préférés élire un homme misogyne plutôt qu’une femme à la tête de leur pays. Comme si nous les femmes, notre seule haute responsabilité était d’éduquer nos enfants et de savoir cuisiner.

Au siècle dernier, de nombreuses femmes se sont battues pour nos droits actuels. Elles ont obtenu le droit de vote, le droit de demander le divorce, le droit d’avorter. A notre époque, des mouvements comme les FEMEN ou “Free the Nipple” ont envahi les réseaux sociaux, à coup de hashtags bien dosés et de photos retouchées. La génération Y est sera plus sensibilisée par une photo Instagram émouvante que par le discours d’un politique sur le sujet. L’important n’est pas la forme mais le fond. Récemment, suite à l’élection de Trump, des millions de femmes sont descendus dans la rue pour exprimer leur haine. Ces “Women’s march” ont grandement sensibilisés l’opinion publique et la cause des femmes à travers le monde. Alors, aujourd’hui en 2017, les femmes doivent continuer à se battre et à porter le flambeau pour que celles de demain n’ai pas à le faire.