Vegan, éthique, green, vintage, seconde main, biocouture,  cruelty free… Impossible de feuilleter un magazine de mode sans tomber sur un de ces nouveaux termes. À une époque où la surconsommation est banalisée, une vague de prise de conscience envahit petit à petit le monde du textile. Seconde industrie la plus polluante au monde, juste après celle du pétrole, de nombreuses marques de prêt-à-porter et du luxe tentent de faire bouger les choses.

De nombreux ouvrages tels que Une mode éthique est-elle possible ? de Madjouline Sbai ou Rétro-cool – Comment le vintage peut sauver le monde ? de Katell Pouliquen ou le nouveau  magazine slow life Dim Dam Dom tentent de décrypter ce nouveau mode de consommation.

On ne présente plus certaines marques green comme Veja et ses célèbres sneakers écolo ou Stella McCartney et ses collections de vêtements et maroquinerie de luxe éthique.

 

Et si consommer devenait tuer ? 

L’écroulement du Rana Plaza, provoquant la mort de plus de 1200 personnes au Bangladesh  en 2013 a commencé à remettre en cause les petits prix de la fast-fashion et ses conditions de production.

Les sweats achetés pour mon fils la semaine dernière chez H&M ont-ils été conçu par un enfant du même âge que lui pour un salaire de misère ? Est-ce que mes économies faits sur ces quelques pièces achetées en grand magasin valaient la vie de centaine de personnes ?

Rajoutez à ces conditions de confection les plus douteuses une qualité médiocre et des tissus polluants.

« Même si mon pull ne passe pas la saison, ça vaut le coup : son prix est dérisoire et il est tendance ». 

Samuel Berthol décrypte dans cet article l’envers du décor de la fast-fashion.

Et tandis que les nouvelles marques se positionnent avec un discours green prônant le upcycling, je me rends très vite compte qu’un de mes sites favoris était précurseur dans le domaine.

 

Detoujours.com, à la source du style 

Ne nous leurrons pas, le green c’est pas toujours glam, et plutôt cher. Et puis un jour je rencontre Isabelle Crampes, une passionnée de musique et de mode, fondatrice du
e-shop www.detoujours.com.

Fascinée par l’histoire de la mode, je ne pu faire autrement que tomber amoureuse de son univers. Elle retrouve et sélectionne les pièces originales issues des vêtements métiers, du sport, ou des traditions, qui ont inspiré depuis des dizaines d’années les plus grands créateurs.

Les artisans proviennent du monde entier, les pièces sont originales, la qualité irréprochable, mais surtout le style est intemporel.

Ce qui m’a permis de me questionner sur nos nouveaux modes de production et de consommation : ne serait-ce pas plus simple de revenir « à la source »?

De toujours n’a pas de green label, mais les matières sont nobles, le travail est précis, je sais que je vais garder mon débardeur pour les 20 prochaines années, et en plus le rapport/qualité prix est plus que raisonnable. Seulement les artisans et maisons de traditions se faisant rares je sais que je ne trouverais rien facilement si De Toujours n’était pas là.

Je me demande donc, l’authenticité ne serait-il pas le nouveau luxe ?